Géhenne

  • Peinture
  • Huile
Contacter l'artiste

Cette toile a beaucoup impressionné des personnes rescapées du camp d'extermination d'Auschwitz dont l'entrée par la voie de chemin de fer se faisait par le camp de Birkenau. Elle fait partie de la collection personnelle de l'artiste car sa charge émotionnelle est très lourde. Elle a été exposée en 2006 à la galerie François Bansard et choisie par des collégiens et des lycéens pour la mettre en face du tryptique sur "la guerre" du peintre Otto Dix. Certains ont reproché à Vianet Bonnefoy de présenter une vision angoissante qui ne ferait que soulager sa conscience. En réalité, la toile est la représentation d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemard qui a marqué l'artiste et dont celui-ci ne pouvait se défaire qu'en le peignant. il s'agissait d'un avertissement pour toute l'humanité et pour les temps futurs et non une représentation exacte et historique de ce que fut la Shoah. Une rescapée, artiste-peintre, lui a dit lorsqu'il l'a montré la toute première fois au salon de la ville d'Antony: " ce n'était pas comme ça dans la réalité car les fours crématoires n'étaient pas visibles comme d'immenses cheminées d'usine". Cependant, c'est bien comme celà que l'artiste l'a vu et n'a fait que le transcrire.
Le titre "Géhenne" fait référence à l'endroit où, à Jérusalem, on faisait brûler les déchets de toute sorte. La Géhenne est donc le symbole de l'enfer et sa porte est la gare ferroviaire qui aspire le regard du spectateur par les rails qui y convergent en ligne de fuite.
Il s'agit d'une vision ou le feu, la glace, les cheminées des fours crématoires au dimensions volcaniques, et la terre au loin s'intriquent dans un monde spirituel où les âmes semblent s'évaporer, balayées par le souffle d'une explosion aux dimensions cosmiques.
Cette toile sonne comme un avertissement pour notre monde écrasé par les problèmes climatiques, la lutte pour l'accès aux ressources naturelles et les possibles catastrophes cosmiques. Elle dépasse le strict cadre de la Shoah par son côté dystopique.Cet avertissement est à prendre au sérieux pour toute l'humanité. Depuis la nuit des temps, Homo sapiens gaspille un temps précieux en luttes intertribales et en surexploitant son environnement. L'humanité possède désormais des armes de destruction massives qui, comme le disait Albert Einstein, nous renverraient à l'âge de pierre. La terre se muerait alors en un immense camp de concentration où l'humanité tenterait de survivre dans les cendres du monde ancien.

  • Technique : Peinture (Huile)

Soyez le premier à laisser un avis.